La langue wallonne semble vous interpeler.
Pour éclairer votre lanterne, voici un échantillon :
Petite conversation :
Bondjou Françwès Bonjour François
Lèyon ! Vî soçon ! Qué novèles ? Léon ! Mon ami ! Comment vas-tu ?
Dji va bén, èt vos ? Je vais bien et toi ?
On constate que le wallon vouvoye là où le français tutoye. Tutoyer en wallon est délicat, grossier même dans certaines régions. Utilisez donc le vouvoyement, même avec des amis et attendez de voir quelle attitude ils adoptent.
Expressions familières :
Bonjour se dit Bondjou. On entend souvent l'expression Eh, Bondjou !
Bonswér est tres peu usité. On lui préferera Bonût' ou Jusqu'à d'mwin ! signifiant bonne nuit et à demain. Notez qu'on peut dire simplement A d'mwin ! Au revoir se traduit simplement par A'rvoye.
Comment vas-tu se traduit par Qué novèles ? , littéralement Quelles nouvelles ?
Merci se dit simplement Mèrci . Vous pouvez amplifier le remerciement en disant Mèrci brâmint soit merci beaucoup. Pour refusez poliment, utilisez la formule Merci tot'd'bon qui siginife merci pour de bon" et mettra fin à toute insistance de la part de vote interlocuteur
Pardon se dit, de même que èscuze ou 'mande èscuze .
I gn'a pon d'mô équivaut ce n'est rien tandis que I gn'a nén d'qwè signifie pas de quoi.
Un wallon déclare sa flamme en disant Dji vos vwè voltyi ! qui signifie littéralement "Je vous vois volontier".
Les insultes :
Ewaré est un grand classique. Il est plus tempéré et peut être utilisé comme simple moquerie. Il correspond au français ahuri ou idiot. Djondu s'applique à quelqu'un qui n'a pas de sens commun, un idiot ou un imbécile. On n'aime pas fréquenter les pèle-couye ( raseurs ). Un pia d'mes couyes ( peau de mes couilles ) est quelqu'un de maladroit et inutile, un moins que rien.
Nomdèdjeu ! et Nomdidjâle ! invoquent respectivement le nom de dieu et du diable. Ils peuvent être abrégés en djeu ! et djâle ! .
Personnellement, j'aime beaucoup vas-ti-fé-aréndgî ( va te faire arranger ) qui équivaut à vas te faire voir mais s'utilise aussi pour pester contre soi ou quelque chose.
Autres expressions savoureuses :
Il est blanc come on navia qu'on-z-a pèlé deus coûps = il est blanc comme un navet qu'on a pelé dex fois.
I'n saréve nén attraper on pourchia dins'one ruwèle = il ne saurait pas attraper un cochon dans une ruelle se dit de quelqu'un qui a les jambes arquées.
I pinse qui c'est li qu'a pichî l'Moûse ! ( il pense que c'est lui qui a pissé la Meuse ) désigne un vantard.
Il a tchiyî dins mes botes ( il a chié dans mes bottes ) se dit d'une personne qui vous a gravement offensé.
Au pus l'sindge mont waut, au pus qu'on vwè qu's'cou è pèlé ! ( au plus le singe monte haut, au plus on voit que son cul est pelé ) est un expression pour tous les arrivistes et les parvenus.
Mais ne pensez pas qu'on parle ainsi entre nous. la langue wallonne se perd énormément hélas. Elle n'est enseignée que dans de rares écoles et, finalement, ne se transmet que de génération en génération en diminuant à chaque fois (personnellement, je le comprends assez bien, le parle très peu et ne sais pas du tout l'écrire. Attention qu'entre Wallons, on ne se comprend pas toujours : la langue wallonne est divisée en 4 grands dialectes : est-wallon ( Liège ), centre-wallon ( Namur ), ouest-wallon ( Nivelles-Charleroi ), sud-wallon ( Ardenne ).
L'accent wallon n'a absolument rien à voir avec le prétendu "accent belge", qui est en fait l'accent des bas-fonds de Bruxelles. Il est plus proche des accents ch'tis ou lorrains et varie selon les régions. Les accents de Namur, Liège et Charleroi sont les plus typiques. Quant aux Tournaisiens, ils sont indifférenciables des Lillois !
renseignements trouvés sur http://users.skynet.be/maissearsouye/index.html?fra