Religieuse crucifiée: un prêtre et quatre soeurs poursuivis.
BUCAREST - Des poursuites pénales ont été engagées en Roumanie contre un prêtre et quatre soeurs d'un monastère orthodoxe accusés d'avoir crucifié une jeune religieuse mercredi dernier. Ils pensaient que la victime était «possédée par le diable».
Les cinq religieux sont accusés de «séquestration ayant entraîné la mort» de soeur Irina, 23 ans, a annoncé le Parquet de Vaslui (nord-est). Vingt-quatre personnes, des religieuses du monastère de la Sainte-Trinité de Tanacu pour la plupart, ont jusqu'ici été interrogées dans cette affaire.
Selon l'enquête, le 10 juin, le père Daniel Corogeanu, qui est le supérieur du monastère, aidé par quatre soeurs, aurait enfermé la soeur Irina dans une petite pièce, les mains et les pieds liés, afin de «conjurer le mal».
Trois jours plus tard, alors que la jeune femme «se manifestait violemment», ils décidèrent de l'enchaîner sur une croix et de la bâillonner. Soeur Irina a été retrouvée morte trois jours plus tard.
Un porte-parole de l'Eglise orthodoxe a qualifié ce meurtre d'»abominable». Il a assuré qu'»une telle pratique barbare, sans précédent, n'a rien à voir avec la tradition et la spiritualité monacales».
L'évêché de Husi, dont dépend le monastère de Tanacu, a pour sa part annoncé que le père Daniel serait «interdit d'officier», en attendant les résultats de l'enquête. Selon le vicaire Corneliu Barladeanu, le monastère sera fermé s'il s'avère que le prêtre et les quatre soeurs sont responsables de la mort de la jeune religieuse.
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